Le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) devient la politique de l’exception

Le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) devient la politique de l’exception

L’objet technocratique qu’est le "ZAN" (Zéro Artificialisation Nette) a toujours suscité ma crainte dès les débats du texte "Climat et résilience" le mettant en place.

Comme je le redis en commission, à l’évidence, il ne s’agit bien sûr pas de sacrifier nos terres agricoles mais aujourd’hui le ZAN met en place à la fois une réelle politique d’interdiction et entrave les projets !

Ce sera le cas - comble du comble - pour nos propres agriculteurs, par exemple, qui ne pourront plus développer leurs activités en construisant des bâtiments agricoles ou des serres qui seront intégrés aux décomptes "ZAN" . Autant dire que l’effet escompté de diminution de l’activité est tout de même incroyable !

Des maires et des agriculteurs m’ayant sensibilisé à cela, j’ai pris la parole en commission pour alerte le rapporteur en charge de la rédaction du rapport d’application sur le dispositif ZAN.

La même semaine, le "ZAN" faisait aussi parler de lui avec l’annonce de "424 projets industriels qui pourront déroger à la loi". De ce que je comprends, finalement la loi n’est plus pour l’ensemble du territoire mais ouvre la voie à la politique d’exception en fonction de certains critères (lesquels d’ailleurs ?) ?
Une autoroute vaudrait mieux et plus qu’un projet de maraîchage d’un agriculteur dans nos campagnes ? C’est inadmissible !
Si ce dispositif n’est pas tenable, il ne l’est pas pour tout le monde, pas seulement pour quelques uns. Dans nos campagnes, les projets portés méritent que l’on ne batte pour eux. Je ne relâcherai pas mes efforts.