Séparatisme : je vote contre le texte en dernière lecture

Séparatisme : je vote contre le texte en dernière lecture

Ce vendredi 23 juillet, s’est déroulé le vote définitif sur le Projet de loi de Respect des principes de la République. Oratrice du groupe pour ce dernier temps législatif, j’ai ainsi expliqué à la tribune que le groupe les Républicains a voté contre ce texte qui ne répond absolument pas aux impératifs fixés initialement par le Président de la République et le gouvernement c’est-à-dire à la lutte absolue contre l’Islam radical.

Après deux lectures, force est de constater que le texte rate complètement sa cible. En refusant d’aborder de nombreux sujets (burkini, interdiction des « réunions interdites aux blancs », problématiques de radicalisation dans les prisons, dans les Universités ou encore dans les milieux sportifs), pourtant en étroite relation avec la lutte contre le séparatisme, le gouvernement a finalement fait adopter par la majorité un texte sans courage ni envergure.

Le projet de loi passe à côté de l’essentiel car il ne s’agit en réalité que d’une addition de mesurettes, sans commune mesure avec la situation de notre pays.

Ce texte sacrifie nos libertés fondamentales, notamment celles d’instruction et d’association. Il créé des problèmes là où il n’y en n’a pas, notamment dans les rapports avec les cultes, renie notre passé et accuse notre histoire judéo-chrétienne sans nous donner les armes de lutter réellement contre le séparatisme de l’Islam radical. J’ai l’impression que nous avons une nouvelle fois perdu beaucoup de temps alors qu’il y a tant à faire.

A la tribune, Anne-Laure Blin a indiqué le groupe Les Républicains, soutenu par de nombreux députés des groupes UDI et Libertés et Territoires, a déposé un recours devant le Conseil Constitutionnel sur la base de l’article 21 du texte fortement décrié.

« La saisine du conseil constitutionnel était une évidence. Je travaille depuis plusieurs mois sur le sujet de l’instruction en famille et il apparaît que des points juridiques méritent d’être soulevés devant l’institution en charge d’examiner la conformité constitutionnelle des dispositions législatives. J’ai œuvré avec plusieurs collèges pour que nous puissions rassembler 60 députés, ce que nous sommes parvenus à faire la semaine dernière. Il reviendra ainsi au conseil de déterminer si ce qui a été adopté est conforme à notre socle constitutionnel. La décision sera rendue dans quelques jours.