Défendre la corrida, c’est défendre tous les amoureux des animaux

Défendre la corrida, c’est défendre tous les amoureux des animaux

Ce 16 novembre 2022, la commission des lois de l’Assemblée nationale examinait la proposition de loi du député NUPES Aymeric Caron visant à interdire la corrida.

Très engagée sur les sujets de la défense du monde rural et des questions animales, j’ai défendu avec conviction le maintien de la corrida et de cette tradition populaire.

Dans les régions du Sud de la France, la corrida est non seulement un art mais surtout une identité régionale. Au-delà de représenter la culture d’un territoire, la corrida participe activement à la préservation de la biodiversité.
Elle entretient toute une économie locale en générant plus de 100 millions d’euros de retombées économiques et induit plusieurs milliers d’emplois dans les domaines de l’élevage, de l’agriculture et également du tourisme.

Pourquoi m’a t’il semblé vital de m’engager sur ce texte alors que nous ne connaissons pas la corrida dans le Maine-et-Loire ? Car je m’aperçois de plus en plus des réelles tentatives d’une gauche « des villes » bien-pensante de nous imposer sa vision idéologique sectaire qui conduirait en réalité à un monde aseptisé où l’on ne peut plus rien dire, plus rien penser, ni plus rien faire.
La France est riche de ses territoires différents et de ses traditions, n’en déplaise à mon collègue parisien Aymeric Caron.

Je suis fière de nos éleveurs, de nos agriculteurs, de nos chasseurs, de nos pêcheurs et je refuse que des caricatures viennent entraver notre art de vivre à la campagne.

Cette proposition de loi, orchestrée par l’extrême-gauche, n’est en vérité que le marchepied de sa volonté plus profonde de mettre totalement fin à l’élevage, à la chasse, à la pêche ou encore à nos zoos ou à nos spectacles avec animaux.

Ensuite, le jeudi 24 novembre, les débats devaient se dérouler dans l’hémicycle. Mais cette journée a illustré à l’évidence le refus du groupe La France Insoumise de se confronter à l’échange d’arguments et au contradictoire.

Fustigeant une opposition aux textes soumis à l’examen des parlementaires (j’ai déposé personnellement 11 amendements et le groupe Les Républicains : 16 amendements) et après avoir, de sa propre initiative, retiré deux textes (enquête sur les « Uber files » et proposition de SMIC à 1600 euros), le groupe La France Insoumise, avec son rapporteur, Aymeric Caron, en tête ont décidé de retirer toute possibilité aux représentants du peuple de s’exprimer sur le maintien ou non de la corrida sur le territoire.

En coupant court à la discussion générale, juste avant ma prise de parole, Aymeric Caron ne semblait pas à l’aise, ni prompt à écouter les divergences d’opinion.

Objet d’invectives et d’insultes depuis plusieurs jours pour avoir défendu l’avenir de la corrida et les préoccupations de tous les amoureux des animaux, je suis consternée de voir que M. Caron préfère fuir le débat, plutôt que de me laisser m’exprimer.

La vérité est que l’amendement de suppression que j’avais déposé a été adopté en commission des lois. Craignant un nouveau revers, celui-ci a donc choisi de couper court à l’expression démocratique en hémicycle.

Déjà l’an dernier, seul député à refuser le diktat de l’idéologie antispéciste, je continue fidèle à mes convictions à promouvoir nos filières, à soutenir ceux qui aiment les animaux et à accompagner ceux qui nous nourrissent malgré les difficultés.

Être aux côtés de ceux qui fédèrent, de ceux qui œuvrent à la transmission de nos héritages et qui font vivre nos campagnes, voilà qui fonde ma détermination dans une France qui perd de plus en plus ses repères et qui se plonge petit à petit dans un individualisme mortifère.